Le début du transhumanisme, attention !


L'eugénisme

L'étymologie du mot « eugénisme » est grecque : eu (« bien ») et gennaô (« engendrer »), ce qui signifie littéralement « bien naître ».

Ce néologisme a été utilisé pour la première fois en 1883 par le britannique Francis Galton, cousin de Charles Darwin par le biais d'Erasmus Darwin.
La préoccupation de Galton pour l’amélioration de l’espèce humaine précède néanmoins largement l’invention de ce terme.

À la fin des années 1850, la lecture de L'Origine des espèces de son cousin Charles Darwin renforce sa conviction sélectionniste.
En 1869, dans Hereditary Genius, une étude consacrée au génie des grands hommes britanniques, il conclut à son caractère héréditaire. Il lui paraît alors nécessaire de maintenir les lignées des grands hommes de la nation par une organisation rationnelle des mariages, une discipline qu’il désigne sous le nom de « viriculture ».
En 1883, Galton publie Inquiries into human faculty and its development : la viriculture y devient l’eugénisme que Galton considère comme la « science de l’amélioration des lignées » et qu’il entend appliquer aux êtres humains sur le modèle de l’élevage sélectif des animaux.


L’eugénisme peut être défini comme l’ensemble des méthodes et pratiques visant à intervenir sur le patrimoine génétique de l’espèce humaine, dans le but de le faire tendre vers un idéal déterminé, du moins tel que conçu à l'époque en cours.

Il peut être le fruit d’une politique délibérément menée par un État.
Il peut aussi être le résultat collectif d’une somme de décisions individuelles convergentes prises par les futurs parents, dans une culture qui valoriserait la recherche de l’« enfant parfait ».

Les travaux du scientifique britannique Francis Galton participèrent à la constitution et à la diffusion de la mouvance eugéniste.
Mené par des scientifiques et des médecins, le mouvement de promotion de l'eugénisme qui se met en place au tournant du XXe siècle milite en faveur de politiques volontaristes d'éradication des caractères jugés handicapants ou dans le but de favoriser des caractères jugés bénéfiques.
Son influence sur la législation s’est traduite principalement dans trois domaines : la mise en place de programmes de stérilisations contraintes là où la culture dominante le permettait, un durcissement de l’encadrement juridique du mariage et des mesures de restriction ou promotion de tel ou tel type d’immigration.

Dans la période contemporaine, les progrès du génie génétique et le développement des techniques de procréation médicalement assistée ont ouvert de nouvelles possibilités médicales (diagnostic prénatal, diagnostic préimplantatoire…) qui ont nourri les débats éthiques concernant la convergence des techniques bio-médicales et des pratiques sélectives.




Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel international prônant l'usage des sciences et des techniques afin d'améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains.

Le transhumanisme considère certains aspects de la condition humaine tels que le handicap, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort subie comme inutiles et indésirables.

Dans cette optique, les penseurs transhumanistes comptent sur les biotechnologies et sur d'autres techniques émergentes.

Les dangers comme les avantages que présentent de telles évolutions préoccupent-ils le mouvement transhumaniste ?


Le terme « transhumanisme » est symbolisé par « H+ » (anciennement « >H ») et est souvent employé comme synonyme d'« amélioration humaine ».

Bien que le premier usage connu du mot « transhumanisme » remonte à 1957, son sens actuel trouve son origine dans les années 1980, lorsque certains futurologues américains ont commencé à structurer ce qui est devenu le mouvement transhumaniste.

Les penseurs transhumanistes prédisent que les êtres humains pourraient être capables de se transformer en êtres dotés de capacités telles qu'ils mériteraient l'étiquette de « post-humains ».


La promotion de l'amélioration de la condition humaine à travers des techniques d'amélioration de la vie, comme l'élimination du vieillissement et l'augmentation des capacités intellectuelles, physiques ou psychologiques.

L'étude des bénéfices, dangers et de l'éthique de la mise en œuvre de ces technologies.

Ainsi, le transhumanisme est parfois considéré à tord comme un post-humanisme ou encore comme une forme d'activisme caractérisé par une grande volonté de changement et influencé par les idéaux post-humanistes.



En France, ce mouvement est principalement représenté par l'Association française transhumaniste.

Il existe des groupes de réflexion, comme Neohumanitas, en Suisse, qui encouragent la réflexion et la discussion sur les conséquences socio-éthiques de l'utilisation des biotechnologies sur l'être humain et qui abordent certains enjeux du transhumanisme.

Le grand nombre d'approches transhumanistes différentes sont reflétés au sein même de ces différents groupes.

La perspective transhumaniste d'une humanité transformée a suscité de nombreuses réactions, tant positives que négatives, émanant d'horizons de pensée très divers. Francis Fukuyama a ainsi déclaré, à propos du transhumanisme, qu'il s'agit de  

l'idée la plus dangereuse du monde,

ce à quoi un de ses promoteurs, Ronald Bailey, répond que c'est, au contraire, le « mouvement qui incarne les aspirations les plus audacieuses, courageuses, imaginatives et idéalistes de l'humanité »



Les religions ont connu trois étapes.

D’abord, les polythéismes, suite logique du chamanisme, qui ont culminé sous les Romains et les Grecs.

Ensuite, le monothéisme des religions du ­Livre.

Aujourd’hui émerge un troisième âge  : l’homme-dieu.

Pour les transhumanistes, la boutade de Serge Gainsbourg« Les hommes ont créé Dieu, le contraire reste à prouver » – est une évidence. Dieu n’existe pas encore  : il sera l’homme de demain, doté de pouvoirs quasi-infinis grâce aux nanotechnologies, biotechnologies, ­informatique et sciences cognitives (NBIC).


L’homme va réaliser ce que seuls les dieux étaient supposés pouvoir faire  : créer la vie, modifier notre ­génome, reprogrammer notre cerveau et euthanasier la mort.  

Ray Kurzweil, ingénieur en chef de Google, a déclaré en octobre  : « Dès les années 2030, nous ­allons, grâce à l’hybridation de nos cerveaux avec des nano-composants électroniques, disposer d’un pouvoir ­démiurgique (Godlike). »

Cette vision de l’homme du ­futur, tout-puissant...


La cryogénie

Parmi les applications les plus concrètes et les moins délirantes, on trouve les prothèses robotiques, les implants imprimés en 3D, ou encore la puce électronique (chip, en anglais).


De la taille d'un grain de riz, ces puces d'abord utilisées pour enregistrer les données d'animaux domestiques sont devenues la base des adeptes transhumanistes, qui se les font implanter sous la peau.

Elles peuvent aussi bien enregistrer des données physiologiques (taux de glycémie, température corporelle, etc.) que servir de porte-monnaie électronique.



Des « bio-hackers » organisent depuis quelques temps des « Implant Parties », où de nouveaux cyborgs peuvent se faire « pucer » pour quelques dizaines de dollars.

http://future.arte.tv/fr/transhumanisme-des-cyborgs-la-maison-blanche



C’est sans aucun doute le projet le plus ambitieux mis sur pied pour la planète Mars. 

Un voyage pour 24 terriens débutera en mars 2022 afin d’y installer la première colonie humaine permanente.

Mars-One est le nom de ce projet fou d’un ingénieur en mécanique, Bas Landscorp.

Son objectif, envoyer en 2022 la première colonie humaine vivre sur Mars. 

Seul problème, c’est un voyage sans retour !

« Nous avons la technologie pour envoyer des hommes sur Mars et les garder en vie. En revanche, nous n’avons pas encore découvert celle qui leur permettrait de revenir sur Terre » a t’il expliqué.


Seconde problématique, le coût du projet, évalué à 5 milliards d’euros

L’équipe de Mars-One n’est toutefois pas sans idée et s’est associée avec Paul Römer, le créateur de l’émission de télé-réalité Big Brother
Ils préparent un énorme programme mondial de télé-réalité qui devra permettre de suivre la sélection des futurs colons, leur voyage de huit mois jusqu’à mars puis leur vie sur place. 
Grâce aux droits télévisés et à la publicité, ils espèrent en tirer les 5 milliards d’euros nécessaires.

8000 personnes auraient déjà déposées leur candidature pour ce voyage sans retour. 
Pour être candidat, il suffit d’être âgé de plus de 18 ans, d’être en bonne santé et peut-être de se faire à l’idée de ne plus jamais revenir sur Terre après son départ. 
La sélection s’annonce bien évidemment très compliquée car il faudra aux candidats être sélectionnés par des experts puis passer un entretien. 
Passé ces deux étapes, il leur faudra se mesurer aux pré-selectionnés de leur pays face aux caméras, il n’en sortira qu’un gagnant. 
Une fois choisi par son pays, il se confrontera aux candidats des autres pays dans de nouvelles épreuves télévisées.
Enfin, au terme de 8 années de sélection, les 4 premiers sélectionnés quitteront la Terre pour toujours.

Les 24 astronautes seront divisés en 6 groupes de 4 et partiront chacun tous les deux ans. 

En 2036, tous devraient donc se trouver au sein la première colonie humaine sur Mars. 

Le projet est soutenu par de grands scientifiques comme le président de la Société spatiale néerlandaise Gerard Blaauw ou le Prix Nobel de physique 1999, le Néerlandais Gerard ‘t Hoofd

Il reste toutefois encore de nombreuses questions à examiner comme les éruptions solaires...

http://www.mars-one.com
https://www.nasa.gov/exploration/systems/sls/nasas-space-launch-system-design-right-on-track-for-journey-to-mars.html

Une peu d'histoire






Un document à voir : La Fin Programmée De Notre Humanité, Le Transhumanisme (48")



Connected


Connecté, par Luke Gilford, est un portrait d'une femme aux prises avec le vieillissement, la perception de soi, et la transformation dans un monde optimisé sur le plan technologique.  
Jackie (Pamela Anderson) est une instructrice AuraCycle grillée au milieu d'une crise de la quarantaine.  
Elle est obsédée par les podcasts d'auto-amélioration (exprimées par Jane Fonda), et elle est bientôt attirée sur une encore énigmatique spa bien-être avancé qui promet d'améliorer son esprit, corps et âme.  
Guidé par son mentor sans effort et nubile, Luna (Dree Hemingway), Jackie va renoncer à quoi que ce soit de se sentir «connecté» - à elle-même, à l'avenir, et à un sens précaire de la perfection.




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